Suite à certaines demandes de la part des parents, je vous propose quelques pistes d’action pour aider vos enfants lors des périodes d’étude ou de leçons. Les informations suivantes proviennent de plusieurs sources traitant du développement et de l’apprentissage de l’enfant.
L’environnement
Dans un premier temps, l’espace de travail réservé à la réalisation des devoirs et de l’étude est parfois importante pour favoriser l’apprentissage des connaissances. Il serait avantageux que l’élève possède une place bien déterminée où il peut se concentrer sur les travaux qu’il doit effectuer. Un coin tranquille au salon ou dans sa chambre, où il peut se concentrer, est plus propice à l’apprentissage que le coin de la table alors que la télévision joue et qu’un souper se prépare.
La présence des parents
Certains se questionnent sur la pertinence de leur présence lors de la réalisation des devoirs et de l’étude de leur enfant. Maintenant rendu au 3e cycle, les enfants doivent développer de l’autonomie dans leur pratique. Cependant, ils sont encore dans une période de transition alors que le secondaire arrive et que les premières années de primaire ne sont pas si loin. De plus il faut garder à l’esprit que seule votre présence peut favoriser une implication plus marquée lors des travaux à la maison. Dans cette ligne d’idées, je vous invite à participer avec votre enfant à l’activité « Aiguise ta matière grise ».
Bien que je considère que votre présence est importante dans le processus, je ne crois pas qu’il est de votre responsabilité de faire les devoirs de votre enfant mais bien de l’aider dans son cheminement. Vous trouverez plus loin dans ce document des pistes d’actions concrètes pour le temps d’étude à la maison.
Le moment propice
Certaines études démontrent que les éléments les plus retenus sont ceux appris en premier et en dernier lors d’une séance d’étude. Les éléments centraux sont plus difficiles à retenir surtout si l’intérêt de l’enfant n’est pas au rendez-vous. Nous chercherons donc à commencer ou à terminer avec les éléments les plus difficiles pour votre enfant si on souhaite qu’il profite au maximum de ses temps d’étude. Par exemple, débuter en début de soirée par l’étude des verbes et des mots de vocabulaire, poursuivre avec les lectures et terminer en révisant à nouveau les mots de vocabulaire ou les verbes, si les besoins touchent ces connaissances.
Pour ce qui est du moment de la soirée la plus productive, c’est lorsque l’élève arrive à la maison et qu’il est encore dans un esprit de travail. Bien qu’il puisse sembler fatigué de sa journée, il est possible de prendre le temps d’arriver à la maison. Par contre, se mettre au travail à ce moment sera bénéfique. Il est possible aussi de couper ce temps de travail en deux, soit avant et après le souper. Par exemple, pour les mots de vocabulaire, on peut réviser avant le souper puis, lors du coucher, y revenir rapidement. Avec cette technique, on retient l’orthographe par répétition. La pause du souper permet de se changer les idées et lors du retour sur la matière, avant le coucher, on confirme les acquis précédents. Garder les lectures ou autres travaux entre l’apprentissage des mots de vocabulaire ou des verbes se voudrait de bonne stratégie.
Il y a autant de méthodes d’étude efficaces qu’il y a de familles différentes. Aucune technique ne peut prétendre être la meilleur dans toutes les situations. Cependant, j’espère que les éléments sur lesquels je me suis aventuré sauront vous donner un coup de main dans cette tâche qu’est l’accompagnement de l’apprentissage de vos enfants.
Voici maintenant quelques moyens concrets d’effectuer les tâches d’apprentissage à la maison. Ces méthodes peuvent être utilisées seules ou avec l’aide d’un parent ou sous sa supervision.
- Apprentissage des mots de vocabulaire[1] et des verbes
- Épeler le mot à plusieurs reprises dans sa tête
- Épeler le mot à plusieurs reprises à voix haute
- Entendre épeler quelqu’un d’autre
- Rechercher la correspondance entre les sons et l’orthographe
- Décomposer en syllabes
- Chanter le son de chaque lettre
- Déformer la prononciation exemple : prononcer « mon-tré-al »
- Imaginer le dessin du mot, exemple : en disant lac, imaginer ce mot et trouver laid ou incohérent de l’écrire « lak »
- Changer la calligraphie du mot
- Utiliser la couleur pour des lettres
- Changer la forme des lettres
- Changer la dimension des lettres
- Remplacer les lettres par un dessin exemple : le « b » de bedaine, le « h » du hibou, les « t » de carotte, etc.
- Tracer le mot dans les airs ou sur une partie du corps
- Grouper les mots en catégorie, exemple : mots se terminant en « eau » « ée »
- Utiliser une phrase permettant de rappeler l’orthographe du mot, exemple : Toujours prend toujours un « s », botte s’écrit avec deux « t » parce que nous avons deux pieds, etc.
- Grouper par lien de sens
- Placer les mots en contexte, exemple dans une image, dans un dessin
- Imaginer la configuration globale du mot
- Utiliser une analogie pour le retenir
- Imaginer une scène drôle ou fantaisiste
- Imaginer ou écrire le mot de façon originale
- Mimer une lettre
- Écrire les verbes dans le même ordre/disposition que dans la grammaire
- Utiliser une couleur pour chacun des temps de verbe, des radicaux ou des terminaisons
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- Lecture de la semaine (Rendu au 3e cycle, l’objectif principal des lectures n’est pas de voir si l’enfant est en mesure de bien prononcer les syllabes, mais bien de voir s’il est en mesure de comprendre le sens de ses lectures. C’est pourquoi, dans les propositions suivantes, le lecteur n’est pas nécessairement l’enfant.)
- Lire le texte dans sa tête
- Lire le texte à voix haute
- Se faire lire le texte
- Poser des questions sur le texte
- Se faire poser des questions sur le texte
- Imaginer la lecture
- Reformuler, redire dans ses mots le texte
- Dessiner l’évolution de l’histoire (par phrase, par paragraphe, par page, etc.)
- Faire une ligne du temps de l’histoire
- Mimer l’histoire
- Mettre en scène l’histoire
- Prendre en note les éléments importants
- Faire des liens entre la lecture et son vécu
- Se questionner sur la lecture
- Faire des liens entre les paragraphes
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- Les devoirs (Lors de la réalisation des devoirs, la présence des parents n’est pas nécessaire, cependant si cette présence motive l’enfant, je considère qu’elle est importante.)
- Étudier ou réviser les concepts nécessaires
- Reformuler les connaissances nouvelles
- Établir les connaissances nécessaires
- Confirmer la compréhension
- Répondre aux questions avec attention en évitant les automatismes
- Vérifier ses réponses (contre vérifier si possible, exemple : 2359+ 1968= 4327, est ce que 4327+1968= 2359?)
- Utiliser les outils disponibles (grammaire, coffre à outil, internet, ect.)
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Les éléments précédemment énoncé sont une liste exhaustive de plusieurs moyens permettant d’optimiser le temps d’étude de votre enfant. Il est aussi important de garder en tête que tous les moyens proposés peuvent être modifiés au besoin. Pour terminer, je vous propose de favoriser le plaisir dans les différentes tâches d’apprentissage puisque cet élément est directement lié à la motivation d’apprendre.
En espérant avoir pallié à vos besoins. Si vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter.
M. Hugo, enseignant de votre enfant
[1] L’intervention psychopédagogique, 2006, J.L. Bédard, G. Gagnon, L. Lacroix, F. Pellerin